À la suite de notre chronique littéraire, retrouvez dès à présent nos notes de lecture de l’ouvrage « Choiseul, l’obsession du pouvoir », par Monique Cottret, ainsi que quelques extraits marquants.
Sur le ministère Choiseul : « Le « ministère » Choiseul ? [C’est] douze ans de prospérité économique et de déclin politique ; coexistence d’un brillant essor matériel et d’un fléchissement monarchique au plus bas en 1770. Jamais le pouvoir royal ne fut si avili avant 1788 par l’audace parlementaire. »
Hubert Méthivier, dans Le siècle de Louis XV, Paris, Presses universitaires de France, 1966 (rééd. 1977), cité en page 10
Sur le tempérament de Choiseul : « J’aime mon plaisir à la folie ; je suis riche ; j’ai une très belle et très commode maison à Paris ; ma femme a beaucoup d’esprit ; ce qui est fort extraordinaire ; elle ne me fait pas cocu ; ma famille et ma société me sont agréables, infiniment. »
Étienne-François de Choiseul
Sur l’apparence de Choiseul : [Choiseul] « était un petit doguin, roux et laid, avec une audace cavalière, une impertinence polie, un persiflage habituel, qui le faisait redouter. Il plaisait d’autant plus aux femmes qu’il leur ressemblait davantage. »
Jules Michelet, Histoire de France, tome XII : la période pré-révolutionnaire, cité en page 14
Sur le métier de diplomate : « L’amitié avec laquelle me traitait le cardinal Valenti faisait faire des spécialités sur le crédit que je pouvais avoir, et cette opinion de crédit ne mit en état de connaître tous les personnages qui composaient la Cour romaine. »
Choiseul, cité en page 75
« Dans les affaires qu’ils ont à traiter, il faut autant qu’il est possible que [les ambassadeurs] avant de les discuter […] se fassent un système pour avoir, en ces de non-réussite, une retraite honorable ; car ce qu’il y de plus fâcheux en politique est que le fil de la négociation soit coupé par un refus sans dédommagement. »
Idem