À la suite de notre chronique littéraire, retrouvez dès à présent nos notes de lecture de l’ouvrage « L’impératrice Cixi, la concubine qui fit entrer la Chine dans la modernité », par Jung Chang, ainsi que quelques extraits marquants.
Sur la Cité interdite, siège du pouvoir impérial chinois : « Le pouvoir [impérial chinois] siégeait à la Cité interdite, un complexe palatial et rectangulaire — probablement le plus grand au monde — d’une superficie de 720 000 mètres carrés. Une douve l’entourait, aux dimensions ad hoc, ainsi qu’une majestueuse muraille, d’une dizaine de mètres de haut, et de près de neuf mètres d’épaisseur à sa base. »
— page 23
Sur la corruption dans la Chine impériale : [En 1843,] « une enquête ordonnée en vue d’en finir avec les détournements de fonds des fonctionnaires mit en évidence la disparition de plus de neuf millions de taëls d’argent des coffres de l’État. Furieux, l’empereur impose en guise de compensation, des amendes à la totalité des gardiens, et des inspecteurs de la réserve d’argent en poste au cours de quarante-quatre années précédentes, qu’ils fussent coupables ou non. »
— page 26
Sur la santé de Xianfeng : « En février 1850, […] l’empereur Daoguang mourut. Xianfeng lui succéda, son fils de dix-neuf ans, en mauvaise santé depuis sa naissance prématurée, le visage hâve, le regard mélancolique, il boitait depuis une chute de cheval à la chasse, un exercice obligé par les princes. Comme il était d’usage de qualifier de « dragons » les empereurs, les mauvaises langues de Pékin, le surnommaient le « Dragon boiteux ». »
— page 28