NOTE — Ulysses Grant durant la guerre américano-mexicaine

À la suite de notre chronique littéraire, retrouvez dès à présent nos notes de lecture de l’ouvrage « Ulysses S. Grant, l’Étoile du Nord », par Vincent Bernard, ainsi que quelques extraits marquants.


► Présentation de l’auteur

Vincent Bernard est un historien spécialiste des guerres et des armées durant l’ère industrielle.  Il est l’auteur d’une biographie remarquée sur le général Lee, Robert E. Lee, la légende sudiste, et d’une étude prospective, Le Sud pouvait-il gagner gagner la guerre de Sécession ?.

► Après Westpoint

Au terme de ses études à Westpoint, Grand est affecté à la caserne militaire des Jefferson Barracks, dans le Missouri, en septembre 1844. C’est alors le plus grand camp militaire dans l’Ouest, commandé par le colonel Kearny. Grant s’entend bien avec ce dernier, mais envisage alors de quitter l’armée, en vue d’une possible carrière dans l’enseignement.

Profitant de ses permissions, il rend visite à la famille de son ancien camarade Westpointer, Dent, et se rapproche de sa sœur, Julia. En secret, Grand et elle se fiancent.

La volonté d’une nouvelle vie qu’affiche alors Grant est toutefois contrainte par la guerre qui se fait jour entre les États-Unis et le Mexique, relativement à la situation du Texas. L’unité de Grand est alors déployée en Louisiane, au sein de l’armée d’observation du major-général Taylor.

► Contre le Mexique

La guerre américano-mexicaine éclatant (1846), l’armée fédérale envahit le Mexique. Grant prend part à la bataille du Resaca de la Palma, puis, en septembre, à celle de Monterrey, durant laquelle il montre ses qualités de cavalier émérite, en portant une dépêche malgré les tirs ennemis.

Taylor gagnant les combats contre les Mexicains, devient très populaire dans l’armée. Inquiet, le président, James Polk, divise alors l’armée, et affecte certaines unités — dont celle de Grant — à une seconde armée, commandée par le major-général Scott. L’armée de Scott débarque à Veracruz, au printemps 1847, puis avance vers Mexico, la capitale.

C’est alors l’épisode de Chapultepec, l’un des mythes fondateurs de Grant. Arrivé dans cette ville, Grant choisit de monter un obusier dans le clocher d’une église, afin d’en tirer la meilleure position tactique pour bombarder les troupes mexicaines.

En septembre, l’armée américaine entre dans la capitale. Acculés, les Mexicains demandent une trêve…

Dans ses mémoires (qui reviennent souvent dans le récit), Grand écrit avec le recul avoir beaucoup appris du commandement des hommes par l’observation de ses supérieurs. Rétrospectivement, il s’identifie au style de Taylor. Les mémoires de Grant donnent également à voir son opinion intime sur la conflit opposant son pays au Mexique : une guerre qu’il juge comme injuste, des gains territoriaux permettant l’extension de l’esclavage plus à l’Ouest.

Ainsi, en 1883, il écrit ainsi qu’il considère cette guerre comme « l’une des plus injustes jamais menées par une nation puissante contre une faible ». Grant analyse même la guerre de Sécession comme une sorte de punition immanente pour l’invasion du Mexique, quinze ans plus tôt.

► Diverses affectations

Au terme de cette guerre contre le Mexique, Grant est affecté à différentes unités : à Détroit, puis Sackets Harbor, dans l’État de New York. Au printemps 1852, il part pour la capitale fédérale, Washington DC, où il sollicite le Congrès pour celui-ci annule un décret exigeant qu’il rembourse mille dollars d’équipements perdus pour lesquelles, pourtant, il ne porte aucune responsabilité particulière.

Par la suite, Grant est envoyé à Fort Vancouver, dans l’Oregon. Pour cela, Grant doit passer par l’isthme du Panama. La traversée est difficile, puisque survient une épidémie de choléra.

Promu capitaine à l’été 1853, il est ensuite assigné au commandement de la F Company du 4th Infantry Regiment, à Fort Humboldt, en Californie. Le commandant, le lieutenant-colonel Buchanan, informé de l’ébriété occasionnelle de Grant à la table des officiers, lui procès alors une démission de l’armée, pour lui éviter la cour martiale. Grant accepte, le 31 juillet 1854. Peiné, son père tente d’intervenir auprès du Secrétaire à la guerre, Jefferson Davis, afin d’annuler cette démission, mais en vain.

— Gauthier

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